Depuis l'arrivée des Qataris, le PSG est désormais jugé sur quelques matches dans l'année, ceux de la prestigieuse et lucrative Champions League.
Cette saison encore plus ! Puisqu'on ne retiendra que l'élimination face à l'équipe B de Manchester United.
Et pourtant, tout n'est pas à jeter. Loin de là. On vous explique pourquoi en quelques chiffres.
Acte I : un départ en trombe
La saison démarre avec un nouvel entraîneur. On ne sait pas grand chose sur lui, il n'a pas un gros palmarès mais semble avoir un minimum d'influence puisqu'il choisit 2 recrues surprenantes : Kehrer - 37 millions bordel ! - et Choupo-Moting - allez cadeau, c'est gratuit pour lui.
Ne vous inquiétez pas, on reparle des 2 loustics dans un prochain article sur les bilans individuels.
Autant Emery avait eu du mal à imposer sa griffe sur le jeu parisien en restant trop orienté sur la possession de balle, autant Tuchel a réussi à transformer rapidement le style des Rouge et Bleu en jouant plus dans la verticalité. Il est vrai qu'il a été aidé par le départ à la retraite de Motta qui aimait tant monopoliser le ballon au milieu et se dédoubler avec son compère Verratti dans un interminable jeu de passe à dix.
Et puis quand tu donnes la balle à Marquinhos au milieu, eh bien, il va se dépêcher de la filer à Neymar et Mbappé... et un peu moins la confier à Nkunku, faut pas déconner non plus.
Revenons en au jeu. Les matches du PSG sont vraiment plaisants à regarder dans ce début de saison avec pas mal de buts et de spectacle. Là où il y a quelques mois encore, les Parisiens se contentaient de "gérer" leur avance de 1 ou 2 buts, Tuchel demande à ses troupes de continuer à mettre la pression sur les adversaires.
Conforté par les premiers succès de l'été, l'entraîneur allemand commence à prendre quelques risques avec une défense à 3 ou en titularisant régulièrement des jeunes du centre de formation - les 15 millions de Diaby, c'est un peu grâce à lui aussi.
Et les résultats suivent :
Un parcours quasi parfait sur ces 25 premiers matches de la saison :
- 20 succès (80%)
- 4 nuls (16%)
- 1 défaite à Liverpool (4%)
- 73 buts inscrits, soit une moyenne de 2,92 buts / match !
- 20 buts encaissés, soit 0,8 / match
- 10 clean sheets, soit 1 tous les 3 matches
Seule ombre au tableau, le déplacement à Anfield où les Parisiens ont cruellement manqué d'agressivité et se sont fait bouffés au milieu de terrain.
Mais, au final, ce sont bien les Rouge et Bleu qui terminent en tête de leur groupe et on retiendra également ce match retour au Parc face aux mêmes Reds : envie, agressivité,... on avait enfin les ingrédients indispensables à la réussite d'une campagne européenne.
Quant à la Ligue 1, on savait dès Novembre que le championnat était plié.
Bref, le moral est au beau fixe pour les supporters du PSG pour les fêtes de fin d'année...
Acte II : joga bonito
Au mercato hivernal, l'équipe qui cherchait pourtant un milieu supplémentaire en début de saison recrute un beau gosse argentin mais décide de se passer des services du Duc Rabiot et de Papy Diarra... Le clan des Brésiliens a-t-il voulu imposer un schéma en 4-2-4 ?
Bon on a tout de même réussi à se débarrasser de Jesé ... même s'il est vrai que les prêts avec option d'achat, c'est compliqué avec lui. Peut-être qu'un prêt à une maison de disque serait plus pertinent.
Si, si ! Jey M et Jesé ne font qu'un !
Le début d'année 2019 est tout aussi flamboyant malgré quelques accrocs : une élimination à domicile en Coupe de la Ligue face à des Guingampais aidés, il est vrai, par un arbitrage plus que limite ainsi qu'une première défaite en L1 à Lyon, ça devient un peu trop une habitude de perdre là-bas.
Le système tactique change quasiment à chaque match mais cela n'influe pas sur les résultats et la défense francilienne est quasi infranchissable. C'est la meilleure période de la saison.
- 13 victoires (87%)
- 2 défaites (13%)
- 44 buts inscrits, soit une moyenne de 2.93 buts / match !
- 6 buts encaissés, soit 0,4 but / match
- 10 clean sheets, soit 2 matches sur 3 !
En ce début d'année, tout le monde attendait avec impatience le huitième de finale face à Manchester et... le premier round à Old Trafford est parfait. Une victoire 2 à 0 avec la manière et une abnégation parisienne assez remarquable. C'est le match référence pour Tuchel. Un peu comme le 4-0 face au Barça pour Emery...
Qui plus est, un succès acquis sans Neymar et Cavani tous deux blessés.
Début Mars, les supporters pensent déjà à réserver leur week-end de l'Ascension pour faire une escapade à Madrid...
Acte III : recherche psy désespérément
Cet acte III commence par une tragi-comédie. Fort de son succès à l'extérieur, le PSG accueille un Manchester United plus qu'amoindri car, la moitié de ses titulaires habituels est, soit à l'infirmerie, soit suspendue.
Et Paris sera toujours Paris... dans sa peau d'ultra favori, le PSG déjoue et se fait éliminer dans les ultimes minutes du match sur un penalty qui n'aurait jamais dû être sifflé... Encore une fois, Paris ne confirme pas et le mental ne suit pas le talent indéniable de l'équipe. Les joueurs pensaient que la qualif était déjà acquise...
Les matches suivants, les Parisiens semblent se ressaisir puisqu'ils alignent les succès dans les compétitions nationales.
Mais la fracture est bien là... A l'aune du sacre en L1, le jeu parisien s'étiole et les résultats avec !
La motivation n'est plus là et cela se ressent dans le scénario de certains matches comme la finale de la Coupe de France où les Franciliens sont incapables de conserver leur avance de 2 buts.
Les statistiques des 15 derniers matches sont dignes d'un club du ventre mou de la Ligue 1.
- 7 victoires (47%)
- 2 nuls (13%)
- 6 défaites (40%)
- 32 buts inscrits soit 2,13 buts / match
- 25 buts encaissés soit 1,67 but / match
- 4 clean sheets soit 27% des matches (ça c'est correct)
Cette fin de saison est plus que pénible et tout le monde pense déjà à la suivante...
Épilogue
Malgré des statistiques affolantes sur les trois quarts de la saison, cette saison restera comme l'une des plus ratées de l'ère qatarie ex æquo avec celle de la trop célèbre remontada.
L'équipe a grandement besoin d'un électrochoc et le retour de Leonardo au poste de Directeur Sportif devrait changer la donne.
Et vous, comment avez-vous vécu cette saison ?
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