lundi 3 avril 2017

Les princesses du Parc humilient le Bayern



Voir un match de football féminin au Parc... À l'époque des Marinette Pichon and co, il y a une dizaine d'années, on vous aurait probablement regardé avec des gros yeux.

Aujourd'hui, avec l'essor du foot féminin en France, on se dit "et bien pourquoi pas ! ".

Première bonne surprise en arrivant au stade pour ce quart de finale de Champions League, la file d'attente est assez conséquente. Le PSG a décidé de rassembler les 14.000 spectateurs (record pour les Parisiennes) dans les virages et la tribune Paris... sûrement pour impressionner les abonnés Bein mais aussi pour limiter les coûts du match. Beaucoup de people ont dû être invités car le carré VIP est totalement rempli.

On prend ensuite vite ses repères avec des ultras qui ont répondu présent !


Leurs banderoles ne semblent pas l'apanage des footballeurs : "Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre, emmenez nous à Cardiff."

La testostérone déborde du virage Auteuil :  après un début de match tonitruant des Parisiennes (2-0 au bout d'un quart d'heure),  les ultras sont déjà bien chauds - ah ça c'est certain on prend plus de plaisir à soutenir Katarzyna que Jesé - bombent le torse... et le montrent aussi !

Katarzyna Kiedrzynek, le dernier rempart des Parisiennes


Désolé les gars, il n'y aura pas réciprocité au coup de sifflet final malgré vos demandes insistantes !


Alors me direz-vous, un match de Women Champions League au Parc, ça ressemble à quoi ?



Ça commence par une bonne blague misogyne, elles n'ont même pas droit à l'hymne de Tony Britten.

Dans le jeu, c'est vraiment beaucoup plus collectif. La différence se fait plus dans la vitesse de transmission de la balle que sur le talent individuel.


Toutefois, on admire de temps à autre de jolis gestes techniques et on peut constater que le Brésil apporte autant au football masculin que féminin.
Chez les Parisiennes, c'est en effet la brésilienne Cristiane qui a fait levé le stade avec ses dribbles et ses 2 buts.

Autant la fameuse technique brésilienne n'a pas oublié la gente féminine, autant la rigueur allemande semble exclusivement masculine. Au moins 2 des 4 buts parisiens sont consécutifs à de grossières erreurs munichoises.



Côté physique, les tacles peuvent également être appuyés, la seule différence avec les garçons c'est que les filles ne vont pas rester allongées une éternité. Et ça c'est réellement appréciable d'autant plus qu'elles ne contestent pas les décisions arbitrales.

Si la palette à Doudouce était passée par le Parc ce Mercredi, elle aurait sûrement mis en exergue les coups francs indirects du PSG qui sont un peu tirés comme les directs chez les hommes : on ne sait pas forcément de quel côté la balle va partir.
La preuve en images sur ce coup-franc qui amènera au second but des Parisiennes :



Au coup de sifflet final, on sort forcément ravi de ce match (4-0 devient le score maison en Champions League) et réellement ému par le tour de terrain des joueuses, peu habituées à autant de ferveur.

Oui ce soir, un vent de fraîcheur a soufflé sur le Parc et on attend avec impatience la réception des Barcelonaises en demi-finale ! Quand on vous dit que nous n'avons perdu qu'une bataille...


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